Archives de Jueyun

Ce texte est une adaptation de la série “Archives de Jueyun” disponible dans le jeu Genshin Impact en se promenant dans le monde de Teyvat. Nous avons décidé de vous offrir une alternative intéressante pour consommer le lore de l’énorme univers qui est entrain de se créer pour nous En espérant que ce format de publications vous plaise! (Toutes les images ajoutées ont été capturées par un membre de l’équipe de Culture Weeb!)


Localisation de tous les tomes de la série Archives de Jueyun :

  • T.01 : Au village de Qingce au près de Ruoxin, et vendu par Jifang dans la bibliothèque de Liyue.
  • T.02 : Au près de Wuyuan dans le port de Liyue, et vendu par Jifang dans la bibliothèque de Liyue.
Archives de Jueyun : Tome 1
Une collection d’histoires folkloriques, de mythes et de légendes de Liyue. Ce segment est sur les légendes des bêtes de pierre.

De nombreuses statues de pierre sont encore visibles à travers les larges terres de Liyue. Elles furent érigées pour la plupart par les gens du pays, qui y priaient pour obtenir récoltes abondantes et climat clément. On raconte cependant que certaines ont une origine beaucoup plus ancienne. Une légende circule, véhiculée autant par les pêcheurs du port de Liyue que par les herboristes du Marais Dihua et les vieux mineurs de la région : en certains endroits de Liyue, les antiques monstres de pierre se réveillent les fraîches nuits d’automne, et observent ce monde qui leur est chaque jour moins familier.

Prêtant l’oreille aux sons des grenouilles et insectes les accueillant, ils répondent d’un son guttural remontant de leurs gorges pétrifiées, puis se mettent à arpenter les terres qu’ils protégeaient autrefois. Il semble que personne n’ait jamais été témoin direct du phénomène ; mais les gens du coin, familiers de la topographie locale, ont l’habitude de trouver des statues déplacées, aux poses modifiées. Il n’est pas rare non plus que le campeur ayant du mal à dormir entende parfois au milieu `de la nuit un son similaire au bruit de l’eau s’écoulant, si ce n’est beaucoup plus profond. Quelle est l’origine de ces monstres de pierre ? Les anciens du village de Qingce prétendent qu’il s’agit de bêtes magiques ayant suivi le Seigneur de la Roche au combat.

Lorsque la paix revint et que les eaux recouvrant les terres de Liyue disparurent, la mission de ces bêtes sacrées; protéger le -peuple, devint caduque ; aussi se retirèrent-elles l’une après l’autre, se désintéressant du-monde dés mortels. Cependant, certaines d’entre elles, se montrèrent nostalgiques de l’époque où elles suivaient le Seigneur de la Roche au combat et protégeaient Liyue. Ces bêtes, bien que n’appartenant pas au monde des mortels, n’en étaient pas immortelles pour autan ; aussi demandèrent-elles au Souverain de la Roche de les métamorphoser en rochers éternels. Leur prière fut exaucée, et elles devinrent les rochers que l’on voit aujourd’hui.


Archives de Jueyun : Tome 2
Une collection d’histoires folkloriques, de mythes et de légendes de Liyue. Ce segment porte sur des histoires de fiction anciennes.

L’heure de venir chercher la mariée était arrivée; Les rênes de deux serpents de mer à la main, le Dieu des Mers siégeait majestueusement au centre d’une palourde géante ; les deux bêtes à l’avant du carrosse auraient pu rivaliser avec des montagnes. Le dieu accepta les perles offertes en offrande par les anciens du village, et accueillit la jeune mariée à bord. En échange, le village reçut sa bénédiction pour l’année à venir-, qui serait exempte de la furie des vents et de la mer.

Emportée loin de ta foule heureuse et de sa mère éplorée, la femme fut conduite par le Dieu des Mers au fond de l’océan. Là, ils traversèrent un long corridor formé du squelette d’une baleine, puis passèrent les portes du palais ornementées de perles et coquilles irisées, pour enfin arriver aux quartiers qu’on lui avait-réservé. « Les affaires des hommes ne m’intéressent pas », fit d’une voix semblable à mille ondées le Dieu des Mess, essayant par là de réconforter sa nouvelle conjointe. « Ce lieu a accueilli nombre de jeunes femmes, qui y ont aussi vécu leurs derniers moments. Ici,-elles ont pu trouver refuge après avoir été bannies par leurs semblables. Un endroit où dormir sans peur d’être dérangées. Un foyer. »

Mais la jeune femme n’avait curé de cette nouvelle demeure, toute décorée de perles et de coquillages. Les fonds marins miroitant par moments d’une lueur phosphorescente et les créatures s’y cachant l’effrayaient. Condamnée à vivre dans un monde sur lequel jamais le soleil ne se levait, elle devint de jour en jour plus faible et maladive. Le Dieu des Mers finit un jour par se rendre compte de son état. Attristé par sa décision de quitter les lieux, il n’en respecta pas moins son choix. « Un jour viendra où tu regretteras d’avoir rejoint le monde imparfait des hommes. décrocha la coquille d’un triton suspendu à sa hanche, et l’offrit à la jeune femme. « Un jour viendra où tu y souffleras ; alors tu seras ramenée en ces lieux. »

Portant la- coquille, elle revint sur la terre ferme. Dans les années qui suivirent, elle devint mère ; le palais sous la mer s’effaça de sa mémoire et ne fut un jour qu’un lointain souvenir. En de rares occasions, elle se rappelait vaguement les eaux phosphorescentes et les créatures étranges qui les peuplaient, mais tout était devenu flou. Ainsi les années passèrent… Jusqu’au jour où les anciens du village frappèrent à sa porte : ils venaient chercher sa fille pour la marier. Alors seulement elle comprit le sens de ce que lui avait dit le dieu. -La veille de la cérémonie de mariage, elle ressortit le coquillage, et souffla dedans. Répondant à l’appel, le Dieu des Mers émergea, grandiose, de l’océan, recouvrant le village et ses habitants endormis, sur lesquels se refermèrent les eaux meurtrières. Les deux serpents apparurent, tirant à leur suite le magnifique carrosse haut comme une montagne et brillant de mille feux irisés, qui s’arrêta devant la mère. Et, comme elle l’avait fait il y avait de cela si longtemps, elle grimpa à bord, sa fille à la main cette fois-ci, et quitta le village, à présent complètement englouti par les eaux.


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