Les artéfacts | Marcheur du Feu

Une fleur qui ne s’épanouit que dans les flammes. La douleur qu’elle inflige ne rend que son possesseur plus résistant. Une fleur rouge feu qui brille comme de l’agate scintillante. Cette fleur de flammes était autrefois portée en broche par le Marcheur du feu.

À la fin de sa vie, le Marcheur du feu disait:

“Cette fleur s’est épanouie dans les flammes. Si le feu ne m’a pas réduit en cendres, vous trouverez certainement les étincellements de flammes à travers les chaleurs et les fumées dans cette fleur.”

Des fidèles parvinrent au bord de la Mer Cendrée en poursuivant des étincelles. Le Marcheur du feu était introuvable, mais ils virent les fleurs s’épanouir dans les cendres.

Le Marcheur du feu arracha cette plume à un oiseau qui chantait au milieu des flammes. On pourrait presque entendre le battement des ailes de cet oiseau en la portant. La légende dit qu’il existait un oiseau solitaire qui chantait dans les flammes. Le peuple l’adorait comme un totem tandis que le roi le considérait comme un symbole de noblesse.

Le Marcheur du feu s’isola du monde en emportant cette plume sur lui. Il restait seul, peu importe sa destination et ne laissa aucune trace. Certaines personnes dirent entendre des cris s’élever de la Mer Cendrée. Nul ne savait s’il s’agissait du cri de l’oiseau ou d’un signe de vie du Marcheur de feu.

Le sable que contient ce sablier n’est pas comme les autres; il s’agit de sable brûlant. Le temps s’écoule comme de la lave qui ne laisse aucune trace. Bien avant la traversée de la Mer Cendrée, on dit que le Marcheur du feu avait passé cent ans de plus en ermite. Cependant, cette courte évasion ne soulagea pas son tourment.

Ne pouvant supporter d’avantage les affres dans lequel le plongeait le feu incessant, l’ermite fabriqua ce sablier pour l’accompagner dans le long déroulement du temps. Dans les flammes brûlantes, le sable chaud et écarlate s’écoulait dans le sablier jour après jour.

Le pauvre Marcheur du feu ne craignait pas les flammes ardentes, mais il ne parvint pas à échapper à la brûlure de temps. Être délaissé par ses élèves et ses proches étaient les flammes amères auxquelles il succomba.

Une coupe qui contenait de la lave. Une faible chaleur s’en dégage encore. Cet objet appartenait à celui qui marcha sur le feu et contenait l’essence de sa sagesse. Le Marcheur du feu s’amusait souvent avec cette coupe, qui resta intacte malgré la chaleur étouffante à laquelle elle était exposée.

Une légende raconte que son propriétaire y buvait de la lave comme on buvait du bon vin. N’importe quelle boisson s’évapore avec la chaleur, mais la sagesse demeure, même dans les flammes les plus ardentes. Pour le Marcheur du feu, le bon vin n’est qu’un catalyseur de la sagesse.

En état d’ivresse, même la plus petite étincelle pourrait donner naissance à des idées géniales. Une coupe silencieuse, qui a été témoin de la naissance de la sagesse des flammes. Elle était emplie de fierté avant le départ du Marcheur du feu pour son dernier voyage.

Un diadème ayant appartenu à un sage vivant près de la Mer Cendrée. En le regardant, on verrait presque encore sa silhouette au milieu des flammes. Ce diadème en agate rouge fut forgé dans la sagesse et la ténacité, et peut résister à la plus élevée des températeures. Il a été forgé dans la sagesse et la ténacité, et nombreux furent ceux qui le désirèrent ou le craignirent.

“Comment ce jeune homme ose-t-il défier la Mer Cendére?! C’est un blasphème comme on n’en a pas vu depuis des siècles!”

“Cet homme arrogant va sûrement être tout dévoré par la mer flambante. Ses cendres seront dispersées dans le ciel et réduites à néant.”

Les professeurs envieux ont demandé à leur élève d’entrer dans la mer flamboyante en portant le diadème. À leur grande surprise, il se promena sereinement dans le magma et disparut à l’horizon.